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Nelissen Grade, une association intégrée qui a une histoire et du caractère

C’est avec beaucoup de passion que Pascal Nelissen Grade , qui possède près de 40 ans d’expérience en tant qu’avocat, dirige l'association intégrée avec l’assistance de ses coassociés. Entrevoit-il la fin de sa carrière ? Absolument pas. Dans deux ans, il occupera la fonction de bâtonnier et suivra ainsi la trace de son père. « Je veux moderniser le barreau de Louvain tout en perpétuant les valeurs de la profession. » Lisez la suite.

Bonjour Pascal. Nelissen Grade est une association profondément ancrée dans ses racines familiales. Comment le cabinet a-t-il vu le jour ?

Pascal : “Mon père a créé le cabinet à Diest en 1945, juste après la Seconde Guerre mondiale. Il a très vite décidé de déménager à Louvain, grande ville universitaire, où il gérait le bureau avec l’aide de ma mère qui était secrétaire. Au cours des années qui ont suivi, le cabinet a connu une croissance importante grâce à mon frère qui a rejoint l’entreprise en tant qu’avocat, ainsi qu’à des stagiaires et à des collaborateurs qui sont venus renforcer l’équipe. Le bureau qui abrite le cabinet s’est aussi rapidement agrandi : nous sommes passés de la Maria Theresiastraat à la Justus Lipsiusstraat pour finalement nous installer au Philipssite, dans un grand bureau que nous occupons toujours. Aujourd’hui, nous sommes le plus ancien cabinet de Belgique.”

Quand êtes-vous entré en scène ?

Pascal : “J’avais, bien entendu, la profession d’avocat dans le sang. J’ai obtenu mon diplôme dans les années 80 et j’ai débuté ma carrière au barreau de Louvain.”

Aujourd’hui, le cabinet compte plus de 50 avocats. Comment avez-vous vécu cette croissance ?

Pascal : “Nous avons créé une association intégrée en 1994. Clients, bénéfices, dettes,... En tant qu’associés, nous partageons tout. Nous travaillons ensemble de manière intrinsèque et apprenons également à transmettre et à moderniser certaines choses. Ainsi, Joke Decabooter est devenue la première associée féminine en 2018, suivie de Karen Niesten en 2019. Des avocates talentueuses qui participent aujourd’hui à la gestion de l’association. La croissance du cabinet signifie également une croissance au niveau de la diversité. Des personnes extérieures à la ville de Louvain, des personnes qui ont été formées à la VUB ou à la KU Leuven,... Nous disposons aujourd’hui d’une palette très diversifiée d’avocats qui ont chacun une histoire, une formation et des atouts professionnels qui leurs sont propres. C’est cela qui est passionnant.”

Dix partenaires dans une seule et même association : comment veillez-vous au bon fonctionnement du cabinet ?

Pascal : “Pratiquement tous les associés ont effectué leur stage d’étude au sein du cabinet pour finalement accéder au statut d’associé. Nous voulons nous appuyer sur ces personnes, elles font partie de notre famille. Bien entendu, il n’est pas toujours facile de diriger un cabinet d’avocats : nous ne possédons pas une structure pyramidale classique et chaque avocat a sa propre vision. Mais notre gestion se rapproche autant que possible de celle d’une PME. Nous traitons énormément de choses en interne : de l'IT à notre propre plate-forme logicielle en passant par la comptabilité.”

Votre fonction de gestion consiste également en grande partie à diriger des personnes et à former des stagiaires.

Pascal : “En effet. Nous appliquons le même principe que dans la marine : on n’abandonne personne, on reste tous ensemble. Et bien entendu, plus l’équipe est grande, plus c’est compliqué ! Nous essayons d’apporter un véritable soutien à nos collaborateurs, tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. Nous appliquons, par exemple, un horaire flexible en fonction de la vie privée de chacun. Les avocats stagiaires approfondissent également leurs connaissances en un rien de temps. Pour l'instant, je suis en charge de cinq stagiaires. Nous voulons les motiver et les stimuler au maximum. Ils travaillent avec nous sur des dossiers, plaident devant le tribunal,... Bien entendu, nous les secondons mais nous leur donnons très rapidement des responsabilités dans un dossier.”

“Au niveau du barreau, il y a encore pas mal de choses à moderniser, tout en respectant la tradition et les valeurs inhérentes à la profession d’avocat. C’est cette tendance que j’ai l’intention de concrétiser lorsque je serai bâtonnier en 2024.”

Nelissen Grade accompagne ses clients dans tout un éventail de domaines d’expertise. Dans quelles matières êtes-vous actifs ?

Pascal : “Nous n’avons pas de spécialités, mais des matières de prédilection. Au cours de ma carrière, je me suis plongé dans diverses disciplines, du droit pénal, qui constitue le cœur de mon activité, au droit du sport et au droit du voyage en passant par le droit de la famille. Je me laisse guider par mes centres d’intérêts personnels et je joins l’utile à l’agréable. Je suis passionné par le sport automobile depuis ma plus tendre enfance. Aujourd’hui, je ne roule plus sur circuit, mais je participe à l’élaboration des règlements. De plus, mon réseau professionnel s’étend à mon cercle d’amis. Des amis sont devenus des clients et inversement.”

Être avocat, c’est plus qu’une profession pour vous. C’est votre identité.

Pascal : “C’est vrai. Ce n’est pas un travail comme les autres. On peut comparer ce métier à celui de médecin urgentiste. Vous êtes votre métier 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. J’approche de l’âge de la retraite mais je ne compte pas mettre fin à ma carrière, au contraire. Dans deux ans, je serai bâtonnier du barreau de Louvain.”

Vous débordez de centres d’intérêts et de talents, tant au niveau sportif que professionnel. Quel est le fil rouge ?

Pascal : “Lorsque je joue au tennis, mon objectif n'est pas de frapper sur une balle, mais de faire courir mon adversaire. Il en était de même lorsque je participais à des courses sur le circuit de Zolder. Je n'avais qu’un seul objectif : être le plus rapide. Je veux être le meilleur dans tout ce que je fais, y compris en tant qu’avocat. Il ne suffit pas d’être avocat ; ce qui est essentiel, c’est la détermination dont nous faisons preuve pour assister nos clients et le fait que nous sommes leur personne de confiance. C’est cela qui nous permet d’offrir le meilleur service possible. Ma nomination à la fonction de bâtonnier dans deux ans s’inscrit dans le cadre de la motivation et de l’ambition qui caractérisent notre bureau. Je ne fais pas cela pour recueillir les honneurs, mais pour constituer un exemple et améliorer chaque jour la qualité de notre travail.”

Concrètement, qu'est-ce que le fait de devenir bâtonnier signifie pour vous ?

Pascal : “Énormément de choses. En tant que bâtonnier, je suis les traces de mon père. À mes yeux, cette fonction est synonyme de prise de responsabilité et de changement. L’ordre est souvent perçu comme un système désuet et lourd, surtout en période de covid. On peut se contenter de critiquer, mais il est plus efficace de prendre position. Je veux moderniser le barreau tout en perpétuant les valeurs de la profession. Cette combinaison entre tradition et modernité est très précieuses à mes yeux.”

Enfin : comment voyez-vous l’avenir de Nelissen Grade ?

Pascal : “L’évolution qualitative a toujours constitué notre moteur. Je veux mettre tout en œuvre pour assurer et maintenir la grandeur du cabinet et je soutiens mes associés dans leurs projets destinés à concrétiser cette ambition. À cet égard, nous mettons un point d’honneur à fournir un service irréprochable à nos clients. Nous devons prendre soin des collaborateurs talentueux dont nous disposons et leur faire suivre des formations de qualité afin qu’il se surpassent en tant qu’avocats de premier rang. Pour exprimer cette pensée en termes de voitures, je dirais que je préfère vendre une Bentley plutôt que dix Golf. Mais toujours à un prix raisonnable.”

De belles perspectives en vue, Pascal. Merci pour cet entretien !


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